Le blog d'Arta Seiti
18 Mai 2010
Certaines sociétés s’efforcent d’atténuer les inégalités dont leur pouvoir et leur richesse les rendent parfois héréditaires. La relativité culturelle, en tant que principe épistémologique, ne coïncide pas forcément avec le relativisme éthique. Le terme « relativisme culturaliste », paru pour la première fois dans les années 1930 et 1940 dans l’anthropologie culturelle américaine, rejetait le fait de classer hiérarchiquement les cultures.
Dresser des obstacles entre les territoires et les êtres humains serait-il une nécessité de bâtir la supériorité de l’Occident ?
Tout cela ne veut pas renier le principe de l’unité du genre humain, mais au - delà d’un horizon culturel européen, sans tomber dans les avatars de l’ethnocentrisme…, Levi-Strauss écrivait qu’une première constatation s’imposerait : "la diversité des cultures humaines est en fait dans le présent, elle est aussi en droit dans le passé, beaucoup plus grande et plus riche que tout ce que nous sommes destinés à en connaître jamais ». Par ailleurs, il souligne que le progrès culturel est en fonction d’une coalition entre les cultures.
La pente naturelle de l’homme nous conduirait -elle à répudier purement et simplement les formes culturelles morales, religieuses, sociales, esthétiques, qui sont les plus éloignées de celles auxquelles nous nous identifions ?
Sans devenir la proie de la négation et du relativisme culturel, faut-il rappeler "qu'il n’existe pas de peuples enfants ; tous sont adultes, même ceux qui n’ont pas tenu le journal de leur enfance et de leur adolescence". (C. L-S)