Le blog d'Arta Seiti

De quoi peut-on dialoguer maintenant ?

Les deux derniers évènements du 25 juillet et du 16 septembre ( le contrôle des deux postes-frontières du nord de Mitrovica par la police kosovare et les troupes d'Eulex et de la Kfor) de cette année, ont montré que le dialogue « technique » représentait un atout pour la Serbie s’agissant de sa candidature à l’UE. Parallèlement, ce même dialogue, avait un autre enjeu pour les Kosovars : étendre la souveraineté au nord de Mitrovica.

Dorénavant, les revers du dialogue et la politique menée par le gouvernement du Kosovo auxquels la communauté internationale ne s’attendait peut-être pas, semblent ralentir les négociations voire changer la donne de ce face à face.

Pour l'heure, tout élément qui pourrait intervenir dans les négociations (si le dialogue continue) comportera le risque de relancer la tension entre les Serbes et les Kosovars alors que le fond des deux parties se déploie puissamment comme une quête territoriale.

Force est de constater que le nord de Mitrovica est devenu un no man's land où les structures criminelles prédominent et où la mise en place d’un état de droit s’avère indispensable; si les équipes mixtes de la Kfor, d’Eulex et de la police kosovare sont sur place, cela ne veut pas dire pour autant que la question politique du nord est résolue.

Bien au contraire, les barricades et les hélicoptères risquent d' ethniciser encore plus les disparités nationales.

Outre une recrudescence de la tension , l'évolution de cette situation, pose donc question sur le déroulement du dialogue dit « technique » et particulièrement sur l'acceptation ou le rejet de la candidature de la Serbie à l’UE.

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