Le blog d'Arta Seiti
5 Novembre 2015
“Si l'archéologie le permettait, on retrouverait, au coeur de toute ville, le lieu de ce premier sacrifice et le nom de la victime. »
Que René Girard repose en paix!
Un hommage à ce grand philosophe et homme de lettres que fut René Girard. En parcourant son oeuvre, nous mentionnerons entre autres Mensonge romantique et vérité romanesque (1961) qui dévoile “le mécanisme du désir mimétique”. Prolongeant cet élan novateur, son exercice littéraire se poursuit avec le cas Dostoïevski où il démontre “ l’ identité des doubles” (Dostoïevski : du double à l'unité, 1963).
Et ainsi, son oeuvre se déploie en puisant dans le terreau fécond de la tragédie grecque... René Girard évoque l’identite entre “violence et mimésis” en mettant à jour “ la crise sacrificielle et le principe de méconnaissance, qui conditionne l'efficacité du mécanisme victimaire.” (La violence et le sacré, 1972).
Clausewitz fascine en outre Girard. Achever Clausevitz, Entretiens avec Benoît Chantre (2007), “ c’est lever un tabou : celui qui nous empêchait de voir la réalité de la menace apocalyptique, cette « destruction mutuelle assurée » des belligérants des guerres modernes. La violence des hommes, risquant d’échapper à tout contrôle, menace bien aujourd’hui la planète entière.”
Une pensée qui reste plus que jamais à l'ordre du jour !